Définition d'une méthodologie pour évaluer la sécurité d'un réseau informatique
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Définition d’une méthodologie pour évaluer la sécurité d’un réseau informatique
Introduction : L’impératif du DevSecOps pour la sécurité de l’infrastructure réseau
Le paysage du développement logiciel a connu une transformation significative avec l’avènement de DevOps, une approche visant à rationaliser et à accélérer la livraison de logiciels grâce à une collaboration et une automatisation accrues entre les équipes de développement et d’exploitation.
DevSecOps représente une évolution de cette approche, intégrant la sécurité en tant que responsabilité partagée tout au long du cycle de vie informatique.
Alors que DevOps se concentre sur l’amélioration de la vitesse et de la collaboration, DevSecOps reconnaît que la sécurité doit être un élément fondamental de chaque étape, plutôt qu’une considération après coup.
Les méthodologies de sécurité traditionnelles, souvent appliquées tardivement dans le processus de développement , peuvent entraîner des goulots d’étranglement et ne sont pas adaptées au rythme rapide et itératif du développement moderne.
Le principe fondamental est d’intégrer la sécurité dès la conception, en veillant à ce qu’elle soit intrinsèque à l’ensemble du cycle de vie des applications, et pas seulement une mesure de protection périphérique.
La sécurité de l’infrastructure réseau joue un rôle essentiel dans la posture de sécurité globale.
L’infrastructure réseau constitue la base de toutes les opérations informatiques, permettant la communication et l’échange de données entre les systèmes et les utilisateurs.
Des compromissions au niveau du réseau peuvent avoir des conséquences étendues et graves, affectant potentiellement tous les systèmes et données connectés.
L’adoption d’une approche DevSecOps pour la sécurité de l’infrastructure réseau offre de nombreux avantages.
- Elle permet l’identification et l’atténuation précoces des vulnérabilités de sécurité tout au long du cycle de vie de l’infrastructure, grâce au principe de « Shift Left ».
- Elle facilite une livraison de logiciels plus rapide et plus sécurisée en intégrant la sécurité de manière transparente dans le pipeline de développement, évitant ainsi les retards causés par les contrôles de sécurité tardifs.
- Elle favorise une collaboration améliorée entre les équipes de développement, de sécurité et d’exploitation, cultivant une culture de responsabilité partagée en matière de sécurité.
- Elle renforce la conformité aux réglementations de sécurité grâce à des contrôles de sécurité automatisés et à l’application des politiques.
- Enfin, elle augmente la résilience de l’infrastructure réseau en surveillant en permanence les menaces et les vulnérabilités et en mettant en œuvre des mesures de sécurité proactives.
Le passage de DevOps à DevSecOps marque une reconnaissance fondamentale que la sécurité ne peut pas être une fonction isolée mais doit être intégrée au tissu du développement logiciel et de la gestion de l’infrastructure. Alors que DevOps améliorait la vitesse et la collaboration, la sécurité était souvent négligée, ce qui entraînait la découverte tardive de vulnérabilités. La fréquence et la gravité croissantes des cybermenaces exigent une approche proactive où la sécurité est prise en compte dès les étapes initiales. Cette intégration, comme le soulignent qui note l’évolution vers l’inclusion d’une équipe de sécurité spécialisée, et qui insiste sur le fait que la sécurité est un principe fondamental et non une réflexion après coup, est cruciale pour construire des systèmes résilients.
L’infrastructure réseau, en tant qu’épine dorsale de la communication sous-jacente, nécessite une approche DevSecOps pour garantir que la sécurité n’est pas seulement appliquée aux applications, mais qu’elle est également inhérente à l’environnement sur lequel elles fonctionnent.
Les applications dépendent du réseau pour la connectivité et le transfert de données. Si le réseau lui-même est vulnérable, la sécurité des applications est également compromise.
Par conséquent, une méthodologie DevSecOps doit étendre ses principes pour inclure la configuration, le déploiement et la surveillance sécurisés des composants réseau, comme le suggère implicitement la requête de l’utilisateur et comme le soutient la nécessité d’une « sécurité de l’infrastructure » mentionnée dans plusieurs extraits comme qui répertorie la « sécurité de l'infrastructure en tant que code (IaC)
» comme une pratique clé.
Principes fondamentaux du DevSecOps appliqués à la sécurité de l’infrastructure réseau
Les principes fondamentaux du DevSecOps fournissent un cadre pour intégrer la sécurité dans l’ensemble du cycle de vie de l’infrastructure réseau.
Le principe de « Shift Left Security
» implique d’intégrer la sécurité dès le début du cycle de vie de l’infrastructure (planification, conception, provisionnement). Cela comprend la réalisation d’une modélisation des menaces pour l’architecture réseau pendant les phases de planification et de conception afin d’identifier de manière proactive les risques et vulnérabilités potentiels en matière de sécurité. Il est également essentiel d’intégrer les exigences de sécurité dans les spécifications de conception de l’infrastructure, en veillant à ce que les considérations de sécurité guident les décisions architecturales dès le départ. L’utilisation de pratiques sécurisées d’Infrastructure as Code (IaC)
pour définir et provisionner l’infrastructure réseau avec des contrôles de sécurité intégrés garantit la cohérence et réduit les erreurs manuelles.
L’automatisation des tests de sécurité et des contrôles de conformité pour les configurations et les déploiements réseau est un autre principe clé.
Cela comprend l’analyse automatisée des vulnérabilités des périphériques réseau, des configurations et des modèles IaC afin d’identifier les faiblesses et les erreurs de configuration dès le début du cycle de vie.
Le déploiement automatisé de configurations réseau sécurisées à l’aide d’outils IaC tels que Terraform et Ansible garantit que les contrôles de sécurité sont appliqués de manière cohérente dans différents environnements.
Des contrôles de conformité automatisés par rapport aux politiques de sécurité réseau et aux normes réglementaires prédéfinies permettent de garantir l’adhérence et d’identifier les écarts.
La collaboration entre les ingénieurs réseau, les équipes de sécurité et les développeurs d’applications est essentielle.
Cela implique une responsabilité partagée en matière de sécurité du réseau entre toutes les équipes impliquées dans le cycle de vie de l’infrastructure.
Des équipes interfonctionnelles travaillant ensemble sur des initiatives de sécurité de l’infrastructure, brisant les silos entre les équipes de développement, de sécurité et d’exploitation, sont *essentielles.
La surveillance continue de la sécurité implique la mise en œuvre d’une surveillance en temps réel des menaces et des vulnérabilités du réseau.
Cela comprend la surveillance continue du trafic réseau pour détecter les anomalies, les schémas suspects et les violations potentielles de la sécurité à l’aide d’outils tels que Prometheus et la pile ELK. Des alertes en temps réel pour les incidents de sécurité permettent une détection et une réponse rapides aux exploits potentiels. L’analyse et la corrélation des journaux provenant de divers périphériques réseau et systèmes de sécurité permettent d’obtenir des informations sur les événements de sécurité et d’identifier les attaques potentielles.
Le principe de « Security as Code
» consiste à traiter les configurations et les politiques de sécurité réseau comme du code pour le contrôle de version, l’auditabilité et la reproductibilité.
Cela implique la gestion des règles de pare-feu, des configurations de routage et des politiques de segmentation réseau en tant que code à l’aide d’outils tels que Terraform et CloudFormation, garantissant une application cohérente des contrôles de sécurité.
L’infrastructure immuable vise à utiliser des composants d’infrastructure qui sont remplacés plutôt que modifiés, réduisant ainsi le risque de dérive de configuration et de vulnérabilités.
Le principe du moindre privilège implique la mise en œuvre de contrôles d’accès stricts pour garantir que les utilisateurs et les processus ne disposent que des autorisations nécessaires pour exercer leurs fonctions au sein du réseau.
Enfin, « Compliance as Code
» consiste à définir et à appliquer les exigences de conformité par le biais de contrôles automatisés dans le pipeline d’infrastructure, garantissant le respect des réglementations et des normes de sécurité.
L’application du principe de « Shift Left
» à l’infrastructure réseau signifie que les considérations de sécurité doivent être intégrées dans la conception et l’architecture initiales du réseau, et pas seulement comme une étape de renforcement finale.
Tout comme pour la sécurité des applications, il est plus efficace et moins coûteux de traiter les problèmes de sécurité du réseau dès la phase de conception que d’essayer d’ajouter des mesures de sécurité une fois l’infrastructure déjà déployée.
Cette approche proactive permet de concevoir des réseaux intrinsèquement sécurisés, réduisant la surface d’attaque et minimisant les vulnérabilités potentielles.
Le principe d’« Automatisation » est crucial pour gérer la complexité et l’échelle de la sécurité de l’infrastructure réseau moderne dans un cadre DevSecOps. Les contrôles et configurations de sécurité manuels sont sujets aux erreurs et ne peuvent pas suivre le rythme des changements fréquents d’infrastructure dans un environnement DevSecOps. L’automatisation des tâches telles que l’analyse des vulnérabilités, la gestion de la configuration et les contrôles de conformité garantit la cohérence, la reproductibilité et réduit le risque d’erreur humaine, conduisant à une infrastructure réseau plus robuste et sécurisée.
Tableau 1 : Principes DevSecOps et leur application à la sécurité de l’infrastructure réseau
Principe DevSecOps Application à la sécurité de l’infrastructure réseau ID d’extrait pertinent Shift Left Security Intégrer la sécurité dès la conception et le provisionnement de l’infrastructure réseau. Automatisation Automatiser les tests de sécurité, les déploiements et les contrôles de conformité. Collaboration Favoriser la communication et la responsabilité partagée entre les équipes. Surveillance continue Surveiller en permanence le réseau pour détecter les menaces et les vulnérabilités. Security as Code Gérer les configurations de sécurité réseau comme du code. Infrastructure immuable Remplacer les composants plutôt que de les modifier. Moindre privilège Accorder uniquement les autorisations nécessaires. Compliance as Code Définir et appliquer les exigences de conformité via du code.
Étapes clés de l’évaluation de la sécurité de l’infrastructure réseau dans un cadre DevSecOps
Une évaluation complète de la sécurité de l’infrastructure réseau adaptée à un environnement DevSecOps implique plusieurs étapes essentielles.
-
La première étape consiste à définir les objectifs et la portée.
Il est essentiel de définir clairement les buts de l’évaluation, tels que l’identification des vulnérabilités ou la garantie de la conformité, et de spécifier les composants réseau (par exemple, sur site, cloud, segments spécifiques) qui seront évalués. -
L’étape suivante est l’inventaire et la cartographie des actifs.
Cela implique d’identifier et de documenter tous les actifs réseau, y compris les serveurs, les routeurs, les pare-feu, les points d’extrémité, les ressources cloud et les périphériques IoT, et de cartographier les flux de données pour comprendre comment l’information circule à travers le réseau. Des outils de découverte de réseau tels queNmap
ouWireshark
peuvent être utilisés pour obtenir une visibilité sur les périphériques connectés et le comportement du trafic. Il est également important de catégoriser les actifs par criticité et sensibilité en fonction de leur importance pour les opérations commerciales et du type de données qu’ils traitent. -
L’identification des menaces et des vulnérabilités est une étape cruciale.
Cela implique d’analyser les menaces potentielles (par exemple, les logiciels malveillants, le phishing, les attaques DDoS) et les vulnérabilités connues (par exemple, les logiciels non corrigés, les erreurs de configuration) pertinentes pour l’infrastructure réseau.
Les flux de renseignements sur les menaces tels queMITRE ATT&CK
peuvent être exploités pour comprendre les schémas et les techniques d’attaque réels.
Des analyses de vulnérabilités peuvent être effectuées à l’aide d’outils automatisés tels queNessus
ouQualys
pour identifier les correctifs manquants, les erreurs de configuration et les services exposés. -
L’analyse et la priorisation des risques impliquent d’évaluer la probabilité et l’impact potentiel des menaces identifiées exploitant les vulnérabilités afin de prioriser les efforts de correction en fonction de la gravité et du risque commercial.
Une matrice de niveau de risque peut être utilisée pour catégoriser les vulnérabilités en fonction de leur gravité et de la probabilité d’occurrence. -
L’évaluation des contrôles de sécurité consiste à évaluer l’efficacité des contrôles de sécurité existants, y compris les pare-feu, les systèmes de détection/prévention d’intrusion (IDS/IPS), les contrôles d’accès, les mécanismes de chiffrement et les politiques de sécurité.
Les tests d’intrusion (facultatifs mais recommandés) impliquent la simulation de cyberattaques réelles à l’aide de techniques de piratage éthique pour identifier les faiblesses exploitables dans les défenses du réseau que les analyses automatisées pourraient manquer. Différentes approches de test d’intrusion peuvent être envisagées, telles que les tests en boîte noire (aucune connaissance préalable), en boîte blanche (connaissance complète) ou en boîte grise (connaissance partielle). -
Les contrôles de conformité consistent à vérifier le respect des normes et réglementations de sécurité pertinentes (par exemple, PCI DSS, HIPAA, RGPD) qui s’appliquent à l’organisation et à ses données.
L’établissement de rapports et la planification de la correction impliquent de documenter les résultats de l’évaluation dans un rapport complet détaillant les vulnérabilités identifiées, les risques associés et les recommandations spécifiques et exploitables pour la correction.
Enfin, la mise en œuvre et la surveillance consistent à mettre en œuvre les contrôles de sécurité recommandés, à appliquer les correctifs nécessaires et à établir des processus de surveillance continue pour détecter les nouvelles vulnérabilités et menaces, assurant ainsi la sécurité continue de l’infrastructure réseau.
L’accent mis sur l’automatisation au sein de DevSecOps nécessite l’utilisation d’outils automatisés pour diverses étapes de l’évaluation de la sécurité du réseau, telles que l’analyse des vulnérabilités et les contrôles de conformité. Les évaluations manuelles peuvent prendre du temps et ne pas être réalisables dans un environnement DevSecOps rapide. L’automatisation permet des évaluations fréquentes et efficaces, garantissant que la posture de sécurité est continuellement évaluée et que les vulnérabilités sont identifiées et traitées rapidement.
L’intégration de l’évaluation de la sécurité du réseau dans le flux de travail DevSecOps implique que les résultats devraient alimenter directement les processus de développement et de déploiement, influençant la conception et la configuration de l’infrastructure. L’objectif n’est pas seulement d’identifier les vulnérabilités, mais de s’assurer que ces résultats sont utilisés pour améliorer la sécurité de l’infrastructure réseau tout au long de son cycle de vie. Cela nécessite une boucle de rétroaction étroite entre le processus d’évaluation et les équipes de développement et d’exploitation de l’infrastructure.
Tableau 2 : Étapes d’évaluation de la sécurité du réseau dans un contexte DevSecOps
Étape Description de l’étape Considérations DevSecOps
- Définir les objectifs et la portée Aligner sur les objectifs de sécurité DevSecOps et la portée de l’infrastructure.
- Inventaire et cartographie des actifs Utiliser des outils de découverte automatisés et catégoriser les actifs par criticité.
- Identification des menaces et des vulnérabilités Exploiter les renseignements sur les menaces et effectuer des analyses automatisées.
- Analyse et priorisation des risques Prioriser en fonction de la probabilité et de l’impact sur l’entreprise.
- Évaluation des contrôles de sécurité Évaluer l’efficacité des contrôles existants dans un environnement DevSecOps.
- Tests d’intrusion (facultatif) Simuler des attaques réelles pour identifier les faiblesses exploitables.
- Contrôles de conformité Vérifier l’adhérence aux normes et réglementations pertinentes.
- Établissement de rapports et planification de la correction Documenter les résultats et planifier les mesures de correction exploitables.
- Mise en œuvre et surveillance Mettre en œuvre les contrôles et établir une surveillance continue.
Intégration de l’évaluation de la sécurité du réseau dans le cycle de vie DevSecOps
L’intégration de l’évaluation de la sécurité du réseau dans chaque phase du cycle de vie DevSecOps est essentielle pour garantir une posture de sécurité robuste.
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Pendant la phase de planification , les exigences et les objectifs de sécurité doivent être définis spécifiquement pour l’infrastructure réseau, en s’alignant sur les objectifs généraux de sécurité des applications. Une modélisation des menaces doit être effectuée pour identifier de manière précoce les menaces et les vecteurs d’attaque potentiels liés au réseau. Les contrôles de sécurité doivent être intégrés dans la conception initiale de l’infrastructure, en veillant à ce que la sécurité soit prise en compte dès le départ plutôt que d’être ajoutée ultérieurement.
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Pendant la phase de développement , des pratiques de codage sécurisé doivent être mises en œuvre pour l’Infrastructure as Code (IaC) afin de prévenir les erreurs de configuration et les vulnérabilités courantes dans les configurations réseau. Des outils d’analyse de code statique doivent être utilisés pour analyser les modèles IaC (par exemple, Terraform, CloudFormation) à la recherche de vulnérabilités de sécurité avant le déploiement.
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Pendant la phase de construction , les vérifications de sécurité automatisées doivent faire partie intégrante du pipeline CI/CD pour les déploiements d’infrastructure, en veillant à ce que chaque construction et déploiement comprenne une validation de la sécurité. Les images de conteneurs doivent être analysées à la recherche de vulnérabilités liées au réseau, telles que les ports exposés, les configurations réseau non sécurisées et les utilitaires réseau obsolètes avant le déploiement.
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Pendant la phase de test , des tests de sécurité dynamiques des applications (DAST) doivent être effectués pour évaluer la sécurité des applications en cours d’exécution et leurs interactions avec le réseau, en identifiant les vulnérabilités telles que les API non sécurisées ou les ports ouverts. Des analyses de vulnérabilités du réseau et des tests d’intrusion doivent être effectués dans des environnements de staging ou de test qui reproduisent la production afin d’identifier les faiblesses potentielles dans l’infrastructure déployée. Des tests d’acceptation de la sécurité doivent être exécutés pour valider spécifiquement que l’infrastructure réseau répond aux exigences et politiques de sécurité définies.
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Pendant la phase de publication et de déploiement , le déploiement de configurations réseau sécurisées à l’aide d’outils IaC doit être automatisé, garantissant la cohérence et le respect des politiques de sécurité dans l’environnement de production. Des vérifications de sécurité finales automatisées et des validations de conformité doivent être effectuées avant le déploiement des modifications d’infrastructure en production. Des techniques de renforcement de l’infrastructure, telles que la désactivation des services inutiles et l’application de contrôles d’accès stricts, doivent être mises en œuvre comme étape finale du processus de déploiement.
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Pendant la phase d’exploitation et de surveillance , l’infrastructure réseau doit être surveillée en permanence pour détecter les menaces de sécurité, les anomalies et les problèmes de performance en temps réel. Des systèmes de détection et de prévention d’intrusion (IDS/IPS) doivent être mis en œuvre pour identifier et bloquer les activités réseau malveillantes. Les configurations réseau, les contrôles d’accès et les politiques de sécurité doivent être régulièrement audités pour s’assurer qu’ils restent efficaces et conformes. Des plans de réponse aux incidents spécifiques aux incidents de sécurité du réseau doivent être établis et testés régulièrement pour garantir une gestion rapide et efficace des violations ou des attaques.
L’intégration de l’évaluation de la sécurité dans le cycle de vie DevSecOps nécessite un changement de mentalité où la sécurité n’est pas une porte, mais une partie intégrante de chaque étape. Il est important de considérer cette approche comme « tisser la protection dans le tissu de la création logicielle » et qui note l’objectif d’« intégrer les pratiques de sécurité tout au long du cycle de vie du développement », la sécurité de l’infrastructure réseau au sein de DevSecOps nécessite une prise en compte et une collaboration continues à toutes les phases. Cela signifie que la sécurité est une responsabilité partagée et une préoccupation proactive, et pas seulement une vérification finale avant le déploiement.
L’automatisation est essentielle pour intégrer efficacement l’évaluation de la sécurité dans le cycle de vie DevSecOps rapide sans provoquer de retards.
Les contrôles de sécurité manuels à chaque étape ralentiraient le pipeline de développement et de déploiement, ce qui contredirait les objectifs d’agilité de DevOps. L’automatisation des tests de sécurité, des contrôles de configuration et de la surveillance garantit que la sécurité est continuellement évaluée et appliquée sans entraver la vitesse et l’efficacité de la livraison de l’infrastructure.
Techniques et outils automatisés pour l’évaluation de la sécurité du réseau dans les pipelines DevSecOps
Diverses techniques et outils automatisés peuvent être intégrés dans les pipelines DevSecOps pour l’évaluation de la sécurité du réseau.
- Les outils d’analyse de l’Infrastructure as Code (IaC) tels que Checkov , Terrascan et KICS permettent d’identifier les erreurs de configuration et les vulnérabilités potentielles dans les modèles IaC avant le déploiement.
- Les analyseurs de vulnérabilités tels que Nessus , OpenVAS, Qualys et Trivy peuvent être utilisés pour identifier les faiblesses de sécurité dans les périphériques et systèmes réseau.
- Les outils de test d’intrusion tels que OWASP ZAP , Burp Suite et Metasploit permettent de simuler des attaques réelles pour identifier les vulnérabilités exploitables.
- Les systèmes de surveillance réseau et de détection/prévention d’intrusion (IDS/IPS) tels que Snort , Suricata et Zeek permettent de surveiller le trafic réseau et de détecter les activités malveillantes.
- Les outils de gestion de la configuration avec des fonctionnalités de sécurité tels que Ansible , Chef et Puppet peuvent être utilisés pour automatiser la configuration et la gestion des périphériques réseau et appliquer les politiques de sécurité.
- Les outils de conformité en tant que code tels que Open Policy Agent (OPA) , AWS Config , Azure Policy et Terraform Sentinel permettent d’appliquer les politiques de sécurité et de conformité à travers l’infrastructure.
- Les systèmes de gestion des informations et des événements de sécurité (SIEM) tels que Splunk , la pile ELK (Elasticsearch, Logstash, Kibana) et Sumo Logic permettent de gérer les journaux, de surveiller la sécurité et d’analyser les incidents.
Le choix d’outils automatisés appropriés est crucial pour le succès de la mise en œuvre de DevSecOps pour la sécurité de l’infrastructure réseau.
Les outils doivent s’intégrer de manière transparente au pipeline CI/CD existant et fournir des informations exploitables.
L’intégration des pratiques de sécurité au sein du processus DevOps, implique de se rendre compte de l’importance d’intégrer les tests de sécurité dans le pipeline CI/CD, l’efficacité de DevSecOps repose fortement sur la capacité des outils choisis à automatiser les tâches de sécurité et à s’intégrer au flux de travail de développement existant. Ces outils doivent fournir un retour d’information clair et rapide aux équipes de développement et d’exploitation, leur permettant de résoudre efficacement les problèmes de sécurité.
Différentes catégories d’outils automatisés traitent des aspects spécifiques de l’évaluation de la sécurité du réseau dans un pipeline DevSecOps, nécessitant une approche par couches pour une couverture complète. Les outils d’analyse IaC (tels que Checkov et Terrascan mentionnés dans ) se concentrent sur la prévention des erreurs de configuration dans le code d’infrastructure avant le déploiement. Les analyseurs de vulnérabilités (tels que Nessus et Trivy mentionnés dans et ) identifient les faiblesses existantes dans les systèmes déployés. Les outils de test d’intrusion (tels que OWASP ZAP et Burp Suite mentionnés dans et ) simulent des attaques pour trouver les vulnérabilités exploitables. Les outils de surveillance (tels que Snort et Suricata mentionnés dans et ) fournissent une visibilité en temps réel sur l’activité du réseau. L’utilisation d’une combinaison de ces outils, comme le suggèrent les différentes catégories, garantit une posture de sécurité plus holistique et robuste pour l’infrastructure réseau.
Tableau 3 : Outils automatisés pour l’évaluation de la sécurité du réseau dans DevSecOps
Catégorie d’outils Exemples d’outils Brève description/Fonction ID d’extrait pertinent Analyse IaC Checkov, Terrascan, KICS Analyse statique du code d’infrastructure pour la sécurité. Analyse de vulnérabilités Nessus, OpenVAS, Qualys, Trivy Identification des faiblesses de sécurité dans les systèmes et périphériques réseau. Test d’intrusion OWASP ZAP, Burp Suite, Metasploit Simulation d’attaques pour identifier les vulnérabilités exploitables. Surveillance réseau et IDS/IPS Snort, Suricata, Zeek Surveillance du trafic réseau et détection des activités malveillantes. Gestion de la configuration Ansible, Chef, Puppet Automatisation de la configuration et application des politiques de sécurité. Conformité en tant que code OPA, AWS Config, Azure Policy, Terraform Sentinel Application automatisée des politiques de sécurité et de conformité. SIEM Splunk, ELK Stack, Sumo Logic Gestion des journaux, surveillance de la sécurité et analyse des incidents.
Vulnérabilités et menaces courantes spécifiques à l’infrastructure réseau dans un contexte DevSecOps
Plusieurs vulnérabilités et menaces courantes sont particulièrement pertinentes pour l’infrastructure réseau dans un environnement DevSecOps.
- Les erreurs de configuration des pare-feu , des routeurs, des commutateurs et d’autres périphériques réseau dues à une erreur humaine ou à un manque d’automatisation et de validation appropriées dans le processus de déploiement sont fréquentes. Des ports ouverts et des services inutiles laissés en fonctionnement sur les périphériques réseau augmentent la surface d’attaque. Des listes de contrôle d’accès (ACL) faibles qui autorisent un accès non autorisé à des segments ou ressources réseau sensibles constituent également une vulnérabilité.
- Les logiciels et micrologiciels non corrigés des systèmes d’exploitation obsolètes sur les périphériques réseau, les micrologiciels non corrigés des routeurs et des commutateurs et les applications de sécurité obsolètes exposent des vulnérabilités connues.
- L’utilisation de mots de passe et d’authentification faibles pour les périphériques et services réseau, les mots de passe par défaut ou faciles à deviner les rendant vulnérables aux attaques par force brute , est une menace courante.
Le manque d’authentification multifacteur (MFA) pour l’accès administratif aux périphériques réseau et aux consoles cloud augmente le risque d’accès non autorisé en cas de compromission des informations d’identification. - L’utilisation de protocoles non sécurisés tels que HTTP, FTP et Telnet pour la communication et la gestion du réseau permet l’écoute clandestine et l’interception de données.
- Les points d’accès non autorisés ou les points d’accès Wi-Fi mal configurés au sein du périmètre du réseau constituent des points d’entrée non autorisés pour les attaquants.
- Les vulnérabilités des protocoles réseau ciblant les faiblesses inhérentes aux protocoles tels que l’usurpation DNS, l’empoisonnement ARP et le détournement BGP peuvent compromettre l’intégrité et la disponibilité du réseau.
- Les attaques par déni de service (DoS) et par déni de service distribué (DDoS) submergent les ressources réseau avec un trafic excessif, provoquant des interruptions de service et rendant les systèmes inaccessibles aux utilisateurs légitimes.
- Les attaques de l’homme du milieu (MitM) impliquent des attaquants interceptant la communication entre deux parties sur le réseau pour écouter, modifier ou voler des données sans être détectés.
- Les menaces internes proviennent d’actions malveillantes ou involontaires d’employés ou de sous-traitants ayant un accès légitime au réseau, telles que le vol de données ou des erreurs de configuration accidentelles.
- Les vulnérabilités du cloud et de la virtualisation incluent les erreurs de configuration dans les paramètres des groupes de sécurité cloud, les compartiments de stockage exposés et les vulnérabilités permettant l’évasion de machines virtuelles, compromettant potentiellement le système hôte sous-jacent.
La nature rapide et automatisée des déploiements d’infrastructure dans un environnement DevSecOps peut involontairement entraîner des erreurs de configuration si la sécurité n’est pas étroitement intégrée au processus. Bien que l’automatisation accélère les déploiements, elle signifie également que les erreurs de configuration, si elles sont présentes dans les modèles IaC ou les scripts d’automatisation, peuvent être propagées rapidement et de manière cohérente à travers l’infrastructure. Par conséquent, comme le soulignent et qui discutent des périphériques réseau mal configurés et des erreurs de configuration de pare-feu, il est essentiel de s’assurer que les modèles IaC sont sécurisés par conception et que les processus de déploiement automatisés incluent une validation de sécurité robuste et des contrôles de conformité pour prévenir les erreurs de configuration généralisées et maintenir une posture de sécurité réseau solide.
La dépendance croissante aux technologies cloud et de conteneurisation dans DevSecOps introduit de nouveaux défis en matière de sécurité réseau, tels que la sécurisation des réseaux de conteneurs et la gestion des configurations réseau cloud. Les environnements cloud et les plateformes d’orchestration de conteneurs comme Kubernetes ont leurs propres modèles de réseau et considérations de sécurité spécifiques qui diffèrent des réseaux traditionnels sur site. Comme le mentionnent qui répertorie la « sécurité du réseau cloud » et qui traite des « contrôles et de la segmentation du réseau » pour les applications conteneurisées, DevSecOps pour l’infrastructure réseau doit relever ces défis uniques, notamment la mise en œuvre de politiques réseau pour les conteneurs, la sécurisation de la communication du maillage de service et la configuration appropriée des services de sécurité réseau natifs du cloud pour empêcher l’accès non autorisé et le mouvement latéral.
Surveillance continue et détection d’intrusion pour l’infrastructure réseau dans un environnement DevSecOps
La surveillance continue et la détection d’intrusion sont des éléments essentiels pour assurer la sécurité de l’infrastructure réseau dans un environnement DevSecOps.
- La détection des menaces en temps réel implique la mise en œuvre de systèmes qui surveillent en permanence le trafic réseau à la recherche d’activités suspectes, d’anomalies et de signatures d’attaque connues, permettant une identification et une réponse rapides aux menaces potentielles.
- Les systèmes de gestion des informations et des événements de sécurité (SIEM) agrègent et analysent les journaux provenant de divers périphériques réseau, systèmes de sécurité (pare-feu, IDS/IPS) et applications en temps réel pour identifier les schémas, les tendances et les incidents de sécurité potentiels qui pourraient indiquer une attaque.
- Les systèmes de détection et de prévention d’intrusion (IDS/IPS) surveillent le trafic réseau à la recherche de schémas malveillants et surveillent les serveurs et les points d’extrémité individuels à la recherche d’activités suspectes, avec des capacités IPS pour bloquer automatiquement les menaces détectées.
- L’analyse du comportement du réseau (NBA) établit des bases de référence des schémas et du comportement normaux du trafic réseau et détecte les écarts ou les anomalies qui pourraient indiquer une violation de sécurité ou une activité malveillante, y compris les attaques sophistiquées, lentes et discrètes.
- L’analyse et la corrélation des journaux impliquent l’analyse des journaux réseau (par exemple, les journaux de pare-feu, les journaux de routeur, les journaux d’accès) et leur corrélation avec les événements d’autres systèmes de sécurité pour obtenir une compréhension complète des incidents de sécurité et identifier les vecteurs d’attaque potentiels.
- Les systèmes d’alerte et de notification sont configurés pour les événements de sécurité critiques et les activités suspectes, garantissant que les équipes de sécurité sont rapidement informées pour enquêter et répondre aux menaces potentielles.
- L’intégration au pipeline DevSecOps permet aux outils de surveillance et aux alertes de fournir un retour d’information continu sur la posture de sécurité des déploiements d’infrastructure et des versions d’applications, permettant une détection précoce des vulnérabilités ou des erreurs de configuration en production.
- L’automatisation de la réponse aux incidents permet d’automatiser les réponses aux incidents de sécurité courants et bien définis, tels que l’isolement des hôtes compromis ou le blocage des adresses IP malveillantes, afin de minimiser l’impact des attaques et de réduire le temps de récupération.
- La surveillance continue dans un environnement DevSecOps va au-delà de la simple collecte de journaux ; elle implique une analyse proactive et une corrélation des données pour identifier et répondre aux menaces en temps réel. Comme le soulignent qui insiste sur la « visibilité en temps réel » et qui traite de l’« analyse comportementale » et de la « corrélation des événements », une surveillance continue efficace au sein de DevSecOps nécessite plus qu’une simple collecte de données. Elle nécessite l’utilisation de techniques d’analyse avancées, y compris l’apprentissage automatique et l’analyse comportementale, pour identifier de manière proactive les indicateurs subtils d’activité malveillante et corréler les événements entre différents composants réseau et systèmes de sécurité afin d’obtenir une vue holistique du paysage des menaces et de permettre des réponses rapides.
- L’intégration de la surveillance continue dans le pipeline DevSecOps permet une boucle de rétroaction où les informations de sécurité peuvent éclairer les futurs déploiements d’infrastructure et les pratiques de développement. Les outils de surveillance fournissent des informations précieuses sur l’efficacité des contrôles de sécurité et peuvent mettre en évidence les menaces émergentes ou les vulnérabilités récurrentes. En réinjectant ces informations dans les phases de planification et de développement du cycle de vie DevSecOps, comme le suggère qui traite de l’amélioration de la productivité des équipes grâce à une détection précoce, les organisations peuvent affiner en permanence leur posture de sécurité de l’infrastructure réseau, améliorer les pratiques de sécurité et prévenir des problèmes similaires lors des déploiements futurs.
Méthodologies d’évaluation de la sécurité du réseau existantes adaptables à l’infrastructure DevSecOps
Les méthodologies d’évaluation de la sécurité du réseau existantes peuvent être adaptées à un contexte d’infrastructure DevSecOps en mettant l’accent sur l’automatisation, l’intégration au pipeline de développement et la prise en compte des défis uniques des environnements cloud et conteneurisés.
Les cadres d’évaluation des risques tels que le NIST Cybersecurity Framework (CSF) , ISO/IEC 27001 et le Risk Management Framework (RMF) fournissent une approche structurée de la gestion des risques de cybersécurité qui peut être adaptée à DevSecOps en se concentrant sur l’amélioration continue et l’intégration des pratiques de sécurité tout au long du cycle de vie.
Les méthodologies d’évaluation des vulnérabilités et de tests d’intrusion (VAPT) peuvent être adaptées pour inclure l’analyse automatisée des vulnérabilités au sein du pipeline CI/CD à différentes étapes (par exemple, construction, test, déploiement), garantissant une évaluation continue plutôt que des contrôles ponctuels. Elles doivent se concentrer sur l’identification des vulnérabilités non seulement dans les systèmes en cours d’exécution, mais également dans les configurations IaC, les images de conteneurs et les politiques réseau définies en tant que code.
Les méthodologies de modélisation des menaces doivent être intégrées dès la phase de conception de l’infrastructure en tant que mesure de sécurité proactive, en en faisant un effort collaboratif impliquant les équipes de développement, de sécurité et d’exploitation. Des outils tels que OWASP Threat Dragon peuvent faciliter le processus de modélisation des menaces et l’intégrer au flux de travail de développement.
Les audits de sécurité peuvent être adaptés en automatisant les contrôles de conformité par rapport aux politiques de sécurité et aux exigences réglementaires à l’aide d’outils de « Conformité en tant que code » et en intégrant ces contrôles dans le pipeline CI/CD pour un audit continu.
Les cadres et directives DevSecOps tels que les directives de la Cloud Security Alliance (CSA), les ressources OWASP, le DoD DevSecOps Fundamentals Guidebook et le GSA DevSecOps Guide fournissent des bonnes pratiques et des conseils spécifiques pour la mise en œuvre de DevSecOps, en mettant l’accent sur l’automatisation et l’autorisation continue d’exploitation (ATO). Le projet NIST DevSecOps vise à fournir des directives pratiques et exploitables pour l’intégration des pratiques de sécurité dans les méthodologies de développement.
L’adaptation des méthodologies d’évaluation de la sécurité du réseau existantes pour DevSecOps nécessite de se concentrer sur l’automatisation, l’intégration au pipeline de développement et la prise en compte des défis uniques des environnements cloud et conteneurisés. Les méthodologies traditionnelles pourraient ne pas s’aligner intrinsèquement sur la vitesse et l’automatisation de DevSecOps. Comme le soulignent qui traite de la nécessité de l’automatisation de la sécurité dans DevSecOps et qui insiste sur l’automatisation des tests de sécurité, l’adaptation de ces méthodologies implique l’intégration de contrôles de sécurité automatisés à chaque étape pertinente du pipeline CI/CD, du développement du code d’infrastructure à la surveillance de l’exécution, et de s’assurer qu’ils sont adaptés aux considérations de sécurité spécifiques des infrastructures natives du cloud et conteneurisées.
Les cadres tels que NIST CSF et RMF fournissent une approche structurée de la gestion des risques de sécurité réseau dans un contexte DevSecOps, en mettant l’accent sur l’amélioration continue et l’intégration des pratiques de sécurité. Ces cadres offrent un ensemble bien défini de principes et de processus pour identifier, évaluer et atténuer les risques de sécurité. Leur accent sur la surveillance continue, l’adaptation et l’intégration de la sécurité tout au long du cycle de vie les rend particulièrement adaptés pour guider la mise en œuvre de la sécurité du réseau dans un environnement DevSecOps, fournissant une feuille de route pour la construction d’une posture de sécurité robuste et résiliente.
Rôle de la gestion des identités et des accès (IAM) et de la segmentation du réseau dans l’évaluation de la sécurité de l’infrastructure dans un modèle DevSecOps
La gestion des identités et des accès (IAM) et la segmentation du réseau sont des contrôles de sécurité fondamentaux qui doivent être rigoureusement évalués dans un cadre DevSecOps pour minimiser la surface d’attaque et empêcher l’accès non autorisé.
La gestion des identités et des accès (IAM) implique la mise en œuvre d’un contrôle d’accès basé sur les rôles (RBAC) pour attribuer des autorisations aux utilisateurs et aux services en fonction de leurs rôles et responsabilités au sein de l’environnement DevSecOps, garantissant des niveaux d’accès appropriés. L’application du principe du moindre privilège en n’accordant que les autorisations minimales nécessaires aux utilisateurs et aux processus pour exercer leurs fonctions sur l’infrastructure réseau est essentielle. L’utilisation de l’authentification multifacteur (MFA) pour tous les comptes d’utilisateurs, en particulier ceux ayant un accès administratif ou privilégié aux périphériques réseau et aux ressources cloud, ajoute une couche de sécurité supplémentaire. L’automatisation du provisionnement et du déprovisionnement des comptes d’utilisateurs et des droits d’accès dans le cadre du processus d’automatisation de l’infrastructure garantit une gestion rapide des identités et des accès. L’audit régulier des accès et des autorisations des utilisateurs permet d’identifier et de révoquer les privilèges inutiles ou excessifs, maintenant ainsi une posture d’accès sécurisée. La gestion sécurisée des secrets et des informations d’identification (tels que les clés API et les mots de passe) à l’aide d’outils dédiés tels que HashiCorp Vault empêche le codage en dur dans le code et réduit le risque d’exposition.
La segmentation du réseau implique la division du réseau en segments isolés pour contenir l’impact des violations de sécurité potentielles et empêcher le mouvement latéral des attaquants à travers l’infrastructure. L’utilisation de Virtual Private Clouds (VPC) et de sous-réseaux dans les environnements cloud permet de créer une isolation logique entre différentes charges de travail et environnements (par exemple, développement, test, production). La mise en œuvre de la microsegmentation pour les applications conteneurisées et les microservices applique des politiques de sécurité granulaires au niveau de chaque charge de travail. Le contrôle du flux de trafic entre les segments de réseau à l’aide de pare-feu, de politiques réseau (par exemple, les politiques réseau Kubernetes ) et de listes de contrôle d’accès (ACL) permet de restreindre la communication aux seuls services et ports nécessaires. La mise en œuvre des principes de l’architecture réseau Zero-Trust (ZTNA) , qui supposent qu’aucun utilisateur ou périphérique n’est intrinsèquement fiable et qui exigent une vérification et une autorisation continues pour toutes les tentatives d’accès, quel que soit l’emplacement au sein du réseau, est également essentielle.
Une IAM robuste et une segmentation du réseau sont des contrôles de sécurité fondamentaux qui doivent être rigoureusement évalués dans un cadre DevSecOps pour minimiser la surface d’attaque et empêcher l’accès non autorisé. Comme le soulignent qui note que l’IAM donne le contrôle sur qui peut accéder aux ressources, et qui déclare que l’IAM consiste en des méthodes pour contrôler l’accès aux données et aux applications, une IAM et une segmentation du réseau efficaces sont essentielles pour établir une base de sécurité solide. Une évaluation DevSecOps doit vérifier que ces contrôles sont correctement configurés, activement appliqués par l’automatisation et régulièrement examinés pour s’assurer qu’ils minimisent le potentiel d’accès non autorisé et limitent le rayon d’action de tout incident de sécurité.
L’automatisation joue un rôle clé dans la gestion de l’IAM et de la segmentation du réseau dans un environnement DevSecOps, garantissant la cohérence et réduisant le risque d’erreur humaine dans le contrôle d’accès et les configurations réseau. La gestion manuelle de l’accès des utilisateurs et des règles de segmentation du réseau peut être complexe, chronophage et sujette aux erreurs, en particulier dans la nature dynamique et en évolution rapide des environnements DevSecOps. L’automatisation de ces processus garantit que les politiques de sécurité sont appliquées de manière cohérente à travers l’infrastructure, que l’accès est accordé et révoqué efficacement et que les règles de segmentation du réseau sont appliquées sans intervention manuelle, améliorant ainsi la sécurité globale et l’efficacité opérationnelle.
Conclusion : Établir une posture de sécurité réseau robuste et agile avec DevSecOps
En résumé, l’évaluation de la sécurité de l’infrastructure réseau dans un cadre DevSecOps repose sur les principes clés de DevSecOps : Shift Left, automatisation, collaboration, surveillance continue, Security as Code, moindre privilège, infrastructure immuable et Compliance as Code. Les étapes essentielles de l’évaluation comprennent la définition de la portée, l’inventaire des actifs, l’identification des menaces et des vulnérabilités, l’analyse des risques, l’évaluation des contrôles, les tests d’intrusion (facultatifs), les contrôles de conformité, l’établissement de rapports, la mise en œuvre et la surveillance. L’adoption d’une approche DevSecOps pour la sécurité du réseau offre des avantages significatifs, notamment la détection précoce des vulnérabilités, des déploiements plus rapides et plus sécurisés, une collaboration améliorée, une conformité renforcée et une résilience accrue. Il est crucial de souligner l’importance de l’amélioration continue et de l’adaptation pour maintenir une posture de sécurité de l’infrastructure réseau robuste et agile face à l’évolution des menaces et des technologies. Enfin, une culture de sécurité forte et une collaboration transparente entre les équipes de développement, de sécurité et d’exploitation sont fondamentales pour mettre en œuvre et maintenir avec succès DevSecOps pour la sécurité de l’infrastructure réseau.